Le 8 février 2021, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement, a organisé une réunion avec les professionnels de l'immobilier pour discuter de la transformation de 500 000 m2 de bureaux vacants en logements, une initiative que le gouvernement souhaite accélérer.  La pandémie de Covid-19 et l'essor du télétravail ont augmenté le taux de vacance des bureaux, avec une offre immédiate de plus de 3,5 millions de m² en Île-de-France fin 2020. L'IEIF prévoit également un excès de 3,3 millions de m² de bureaux dans la seule Île-de-France dans les 10 prochaines années, soit 6,5% du parc, en raison de la montée en puissance du télétravail.

Alors, bonne ou mauvaise idée ? Une transformation pas si évidente…

Cependant, la transformation de tous les immeubles en logements n'est pas réalisable, seulement environ 20% des actifs étudiés ont un potentiel réel de transformation en raison de contraintes techniques, financières et politiques. Néanmoins, le gisement de droits à construire est énorme, avec plusieurs centaines de milliers de m² potentiels à Paris et en 1ère couronne sur la base des bureaux actuellement vacants. La transformation de certains immeubles est donc une solution viable pour répondre aux besoins exponentiels de logements et pour reconstruire la ville sur elle-même sans créer plus de m².

Reconstruire la ville et l’adapter aux nouveaux besoins - de logement, mais aussi énergétiques La question clé est de déterminer le meilleur usage pour chaque actif, en tenant compte des critères financiers et techniques. Si un actif est difficile à louer dans son usage de base, une transformation peut être envisagée. En outre, la transformation d'immeubles anciens est une excellente réponse à la crise climatique, car elle permet de rénover énergétiquement les passoires thermiques et de préparer la résilience des villes. Les pouvoirs publics encouragent les acteurs de l'immobilier à utiliser les aides de France Relance et les fonds pour la reconversion des friches et la relance de la construction durable pour financer ces opérations.

Enfin, les transformations ne sont pas limitées au logement et peuvent inclure des écoles, des crèches et des centres de soins, accompagnant l'évolution de nos quartiers vers une mixité fonctionnelle. Les quartiers d'affaires, qui étaient auparavant conçus pour un usage unique, doivent être repensés pour répondre aux nouveaux besoins.

Source: BFM Business